Avec l’expérience, j’ai de plus en plus tendance à me méfier de la précision. Serais-je un adepte du flou ? Loin de là. Mais il y a un travers que je constate trop souvent : la confusion entre précision et exactitude.
Vous pouvez constater ça au quotidien. Un tel vous sort ses analyses chiffrées précises pour étayer son point de vue, un autre économiste vous démontre son idée en utilisant l’ensemble des faits historiques d’une précision incroyable ou encore cette personne qui vous vante les mérites de son produit en listant une longue liste de caractéristiques. Chacun d’entre eux est très précis et l’un des biais humain va être de confondre la qualité des données de l’argumentaire avec ce que l’on essaie de démontrer.
Lorsqu’on parle processus, nous n’échappons évidemment pas à la règle. Le travers courant, c’est de vouloir en faire trop. L’excès d’une bonne chose en fait une mauvaise chose. Si la démarche prouve son utilité, elle sera inévitablement étendue mais comment fixer sa limite ? A quelles entités ? Comment limiter les indicateurs que l’on va suivre ? Comment réduire le nombre de processus à piloter ?
Trop souvent, ces choix ne sont pas fait. Le non-choix est un fait un choix de l’organisation et de ses acteurs : celui de la précision en espérant qu’elle mènera à l’exactitude. Si cela peut arriver, les coûts seront décuplés. Je me méfie de la précision lorsque je sens qu’elle est un recours pour cacher le manque d’exactitude. Mieux vaut une approche 80 / 20 qui tire la majorité des bénéfices en un temps et un coût raisonnable.
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